• Discours Coutumier •

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« Approche...Viens...Mes pommes sont délicieuses, succulentes, juteuses,...Tu ne risques rien... Allez, viens remplir ton ventre qui crie famine. L'herbe est sèche et l'eau amère. Mes fruits regorgent de jus sucré, d'arôme fins et voluptueux...Et le goût....Divin...»

« Oh ferme la tu veux ! Change de disque t'as l'air rayé. Je sais bien que si je touche à une de tes pommes maudites je vais souffrir le martyr. Alors arrête un peu ton cinéma, tu gaspille ta parole. »

Le pommier se tut, offensé. Un pommier qui parle ? Vous allez me dire. Mais oui mes chers enfants, à Finduilas, ce pommier là, il parle. Il essaye de vous enrôler par tout les moyens, de vous faire succomber à la tentation qui vous tenaille: celle de croquer à pleine dents dans ces pommes rebondies. Certes, elles sont belles et paraissent inoffensives. Vous serez donc vite conquis par les paroles de cet arbre traitre, mais si vous croquez dans l'un de ces fruits, vous souffrez d'atroces maux de ventre, si bien que certains en meurs même. Dites vous bien que la gourmandise est un vilain défaut, et sur ces terres, elle pourrait vous conduire à votre perte.

Celle qui ne s'est pas laissé prendre au piège de cet autotrophe perfide se nomme One Way. Comment a-t-elle su que ces pommes étaient empoisonnées ? Bien, elel est née sur ces terres morbides, ce monde au-delà de la mort. Elle est vivante dans un monde de mort. Cela doit être bizarre non ? Depuis pouliche, elle a du apprendre à déjouer les pièges que cet hostile endroit lui réserve...

La jument ne s'arrêta donc pas pour se jeter sur les délicieux fruits cet arbre majestueux. Elle continua sa route, encolure basse, crins emmêlés démarche souple et ample et oreilles attentives au moindre bruit. Tout paraissait tranquille...Néanmoins....

Le soleil était à son zénith, dès lors où l'étalon bai entrait dans les terres éloignées de Finduilas. Un pays bien étrange, dont il était l'un des occupants les plus anciens. Mi-vivant, mi-mort, obligé de se nourrir de cette substance pourpre & formé d'un liquide épais pour survivre. Cet étalon qui marchait encore & encore n'était que Crawst , seuls ses compagnons de longue date connaîssait son nom complet que je ne vous divulguerais pas.
Le mâle continua de marcher, baissant la tête, cachant ainsi ses yeux de son toupet ce qui lui donnait un air de solitaire mystèrieux. Bientôt, il arriva près d'un arbre gigantesque. Celui-ci commençait dès lors son chant d'envoutement pour l'ensorceler avec ses pommes maléfiques. Malheureusement pour cet arbre, l'équidé n'était pas né de la dernière pluie. Il lâcha un siflement agressif avant de sussurer entres ses dents comme un doux murmure :

Depuis des années, tu n'étais même pas nés.

La nourriture était & reste encore cendre dans ma bouche.

Je ne veux pas m'empoisonner.

Même si je sais que je ne crains rien.

Le simple fait de te toucher toi & tes fruits.

Me dégoûte.

La voix de l'étalon était grave & rauque, il continua ensuite son chemin. Relevant soudainement la tête. Une odeur, de vivant . . La soif brillait dans le regard de Crawst, qui eut un sourire malsaint avant de se tourner vers la jument grise d'à côté.